On y est. Revivre l’objet Game Boy, d’accord, mais le revivre avec des milliers de jeux d’anciennes consoles, c’est mieux. Au delà de retrouver les sensations de l’époque, le GPi Case de Retroflag offre le moyen d’emmener partout ses jeux rétro préférés et d’en profiter facilement, rapidement, à tout moment. La société Retroflag qui commercialise le GPi Case est spécialisée dans la fabrication de manette de jeux old school USB, mais aussi de « cases », de boites, dédiées au retrogaming et donc dessinées pour y nicher un nano ordinateur Raspberry Pi. La véritable force de Retroflag est le soin particulier à la qualité de leur production, que ce soit au niveau de la conception, de la précision, mais aussi dans les matériaux choisis. On retrouve dans leur catalogue des copies miniatures bluffantes de la Sega Megadrive, de la NES et de la Super Nintendo. C’est donc naturellement que la Game Boy a pu trouver sa place dans la famille. C’est une « case », elle commence par G, ça marche avec un Pi, alors ce sera GPi Case. Gros travail marketing.
Ce qu’il y a vraiment à savoir sur le GPi Case :
- Sa taille : 13,5 cm de long, 8 et une poussière de large et 3,2 cm d’épaisseur. La Game Boy classique était plus longue et plus large d’1 cm, mais la Game Boy color était, quant à elle, un peu plus petite.
- Son poids : 183 g. La Game Boy classique en pesait 220.
- Fonctionne avec 3 piles AA ou un câble d’alimentation (fourni) à brancher sur USB.
- Une prise casque de type jack 3.5mm
- Un petit haut-parleur intégré
- Des molettes de contrôle du volume et du contraste
- 4 boutons devant, deux derrières : c’est mieux pour couvrir tout le catalogue de jeux retrograming
- Et surtout, un écran 2,8 pouces IPS, ce qui fait un peu de plus de 7 cm. Celui de la Game Boy classique faisait environ 6,3 cm. IPS, pour In-Plane Switching, désigne un écran LCD qui offre un bon rendu des couleurs avec un bon angle de vision.
- Si vous voulez un tour d’horizon graphique complet de la bête, le site de Rétroflag est extrêmement bien illustré. Je vous invite donc à y jeter un oeil : Retroflag GPi Case…
Ce qu’il y aurait à redire :
- Et non, il n’y a pas de batterie rechargeable intégrée. Dommage. Car quand la Game Boy classique pouvait ternir 30 heures sur ces trois piles, là vous ne tiendrez que 6 heures maximum. Il est donc conseillé d’utiliser des piles rechargeables. Personnellement j’ai pris ça : https://www.amazon.fr/gp/product/B078PD49GY/
- Le Raspberry Pi nécessaire au fonctionnement n’est pas livré avec, ni donc pré-installé. Un petit tournevis est quand même fourni, il va falloir s’y coller. Ce n’est pas grand chose, mais il faut faire bien attention à correctement le connecter à la petite carte mère du GPi, et bien revisser la « cartouche » sans perdre une vis, ni abîmer le petit cache de la carte SD…
Cette « cartouche » fictive qui intègre le Raspberry est vraiment une excellente idée pour la nostalgie. Et puis, puisqu’elle se retire facilement, on peut imaginer l’inter-changer avec une autre cartouche similaire (elle se vend séparément), afin de basculer sur une autre distribution sans toucher à la carte SD. C’est tiré par les cheveux mais c’est possible.
Justement, le Raspberry Pi compatible est un Zéro ou un Zéro W (W pour Wifi), mais surtout pas un Zéro WH car ce dernier inclut les pins du GPIO. Il ne peut pas se brancher à la petite carte mère du GPi Case et ne rentre pas dans la cartouche.
Récapitulons ce qu’il nous faut :
- Un GPi Case de Retroflag : environ 70 euros. Vous pouvez trouver des petits packs qui intègrent un étui et un dissipateur thermique pour le Raspberry, sur amazon…
- Un Raspberry Pi Zéro W ou WH : 5 ou 10 euros, sur kubii.fr…
- Une carte micro-SD haute performance (Classe 10) : entre 10 et 35 euros en fonction de la taille. Personnellement, j’ai opté pour SanDisk, en très gros, et très haute qualité : sur amazon…
- Et si besoin, un jeu de piles rechargeables avec le chargeur : 30 euros
Petite chose importante dont on n’a pas encore parlé, le « Safe Shutdown ». En effet, le GPi Case intègre cette option qui permet, à l’extinction du boitier par son bouton Power, de sortir correctement en laissant le Raspberry faire un « shutdown » propre avant de s’éteindre. Cela sécurise vraiment les données de la carte SD et évite donc de corrompre votre système, d’où le nom de « Safe ». Cette option doit être activée par le petit interrupteur caché sous les piles. Pour qu’elle soit fonctionnelle, il faut bien sûr que le système installé sur la carte SD intègre cette option.
A l’aise avec les Raspberry Pi et les différentes distributions existantes qui font tourner les jeux retrogaming, notamment Recalbox et Rétropie, je souhaitais pourtant trouver une image clé en main. C’est à dire une image à « graver » directement sur la carte SD, et qui fonctionnerait du premier coup sur le GPi Case, sans que je n’ai à bidouiller des heures pour installer le système correctement, faire fonctionner le Safe Shutdown, sélectionner, vérifier les jeux compatibles, etc. etc. Fort heureusement, de nos jours, quand on cherche quelque chose sur le net, on le trouve. Et c’est ainsi que j’ai pu découvrir une image Rétropie dédiée au GPi Case, que son créateur Genzo a nommé GPiBOY, et dont la dernière version remplit une carte SD de 128 go… Merci à lui.
Alors bien sûr, seul un Raspberry Pi Zéro entre dans le GPi Case, et cela limite donc les capacités de la machine. Et qui dit capacité réduite, dit émulation compliquée pour certains jeux. Vous ne retrouverez donc pas les jeux de la Nintendo 64 ou de la Dreamcast, mais est-ce un réel problème ?