Maintenant que tout le matériel a bien été réceptionné (modulo des millions d’euros de frais de port, étant donné que certains transporteurs peu scrupuleux ont bien profité du confinement pour augmenter leur tarif…), il est temps de passer à la construction du panneau arcade.
1. Décor du panneau
La principale difficulté vient du besoin de prendre le temps qu’il faut à chaque étape. L’impatience n’est pas une amie ici. En effet, on a tendance à vouloir vite tout monter pour arriver rapidement à l’objectif. Alors je me suis fait violence, et j’y suis allé pas à pas. Première chose, le panel créé par Gen3d est en MDF brut. Même s’il va être recouvert d’un sticker sur la quasi totalité de la surface, il faut le peindre dans la couleur souhaitée pour recouvrir certaines parties qui resteront visibles. Pour mon cas, ce sera du blanc satiné, sur trois couches, en ponçant légèrement à grains fins entre les couches. La surface finale reste bien lisse pour accueillir le décor adhésif. C’est plutôt facile avec ce panneau léger qui se compose de 6 faces démontables sans vis.
Pour l’habillage, c’est fait maison sous Photoshop à partir d’images de très haute qualité et résolution trouvées sur le web. L’idée étant de trouver une illustration qui rappelle le monde de l’arcade. Pour le coup, le jeu Super Smash Bros, qui consiste justement à regrouper plusieurs personnages célèbres des jeux vidéos, globalement de Nintendo bien entendu, fera parfaitement l’affaire. J’hésitais avec le monde exclusivement de Pokemon, dont mes garçons sont en ce moment fans, mais je n’ai rien trouvé de concluant et de bonne résolution. A défaut, il y a au moins Pikachu de présent dans Smash Bros…
Je transmets ensuite mon image d’1m² à Pixartprinting.fr et commande une impression « PVC adhésif pour surface lisse ». J’ai choisi un Vinyle monomère adhésif mat avec un pelliculage filtre 5 mat. Voici ci-après la planche qu’on reçoit ensuite…et bien sûr ce n’est pas prédécoupé. Mais le résultat est impeccable, et dépasse même mes attentes.
Pour les faces rectangulaires, pas de problèmes particuliers. Après avoir découpé le sticker d’une des faces, la méthode consiste à le positionner correctement sur le MDF, et le fixer temporairement avec deux petits serre-joints, en faisant attention de ne pas abîmer le vinyle. On enlève la protection non adhésif sur la moitié du sticker. On applique alors cette moitié collante en marouflant doucement à la Valérie Damidot avec un chiffon sec.
Une fois la première partie bien collée, on enlève les serre-joints, et on applique la même méthode sur la moitié restante à coller. Vous remarquerez qu’on ne se préoccupe pas des trous de boutons à ce stade. Le sticker recouvre toute la face.
Pour les oreilles du panel, ce fut un petit peu plus galère. En effet, mon schéma photoshop était approximatif, en prenant volontairement des côtes un peu plus large. De plus, le fond du décor utilisé étant blanc, une fois sur la planche vinyle imprimée de 1m, je ne pouvais plus distinguer les contours. J’ai donc utilisée chacune des oreilles en MDF pour refaire le contour au crayon à papier sur le vinyle. J’ai pu ensuite découper tranquillement, aux bonnes dimensions, les deux stickers.
Une fois tous les adhésifs parfaitement collés sur chacune des faces, il faut alors réaliser les différents trous des boutons et manettes. Cette opération est délicate, car il ne faut pas à ce stade déchirer bêtement le vinyle et tout gâcher esthétiquement. Pour cela, on procède donc en douceur, avec une lame de cutter parfaitement aiguisée. On traverse une première fois en croix chacun des trous, puis on découpe le contour du trou avec précision. Voici le résultat final. Ça ne se voit pas ici, mais ce premier résultat s’accompagna d’une grande fierté personnelle.