J’écrivais dans un premier article autour des souvenirs sensoriels et la résurgence des émotions passées que nous fait vivre le rétrogaming. Et il y a bien un objet mythique qui concentre tout cela : La seule et unique Game Boy de Nintendo. Alors oui, moi je disais et dis encore « LA » Game Boy et pas « LE » Game Boy. C’est censé être masculin dans le guide utilisateur et site du constructeur, mais en France, c’est d’usage le féminin qui l’a emporté. Une fois n’est pas coutume. Ne changeons pas cela.
Sortie en 1990 en Europe, ce n’était pas l’unique console portable, il y avait la plus avancée Lynx d’Atari, mais c’est pourtant la Game Boy qui s’est imposée avec son écran monochrome. Un écran monochrome…ça c’est une expérience visuelle intéressante, du rétro avant l’heure 🙂 Cela n’a pas gêné son succès, bien au contraire, c’est ce qui lui permettait une grande autonomie sur ces quelques piles à l’époque, et sans doute sa plus petite taille.
En plein dans les années collèges, cet objet révolutionnaire était assez petit pour nous suivre partout. Il était à certains moments au cœur de notre petite vie d’ado pré-pubères, on partageait les jeux, on pouvait se relier à deux consoles, c’était une brique de plus à notre développement et nos expériences sociales et ludiques. En parlant de brique, quand on dit Game Boy, on dit Tetris. Un ancien jeu soviétique qui, vendu avec la console, a connu de nouveau la gloire. Personnellement, j’étais déjà trop vieux quand la période faste avec Pokemon est sortie. J’avais déjà revendu ma belle Game Boy encore blanche, wait for it…. 50 francs, soit 8 euros…
Reste quand même la mémoire, la nostalgie, le souvenir endorphinesque de cette machine de mon enfance. Alors récemment, j’ai cherché à en acquérir une. Dure recherche. On en trouve, mais des occasions pas terribles. Elles ont souvent pris un gros coup de vieux. Surtout que je souhaite retrouver l’originale, la classique, la même forme, le même touché que dans mon souvenir. Et c’est là qu’apparaît par magie le GPi Case de Retroflag.
Un puriste dirait « non mais attend, une copie moderne, ça n’a rien à voir avec l’original, ta démarche n’est pas cohérente« . Oui mais voilà, je ne suis pas puriste. Effectivement, je fais une croix sur le fait de retrouver le réel objet d’antan, griffé Nintendo, et tout le toutim, mais je coche plein d’autres croix à la place, qui feront largement basculer la balance vers la griffe Retroflag.
Le, ou la GPi Case, n’est pas une console autonome, c’est une coque, un réceptacle haut de gamme qui imite à la perfection la forme de la Game Boy d’il y a 30 ans, ainsi que les matériaux et les sensations de l’époque, même au niveau des boutons et de la croix directionnelle. L’effet « voyage dans le temps » est réussi haut la main, avec pourtant des composants modernes sous la peau. On a dans la main une DeLorean revenue d’un petit détour dans le futur. Le GPi Case ne fonctionne ni au Plutonium ni aux ordures recyclées, mais il faudra tout de même y inclure un Raspberry Pi Zéro comme convecteur temporel. Je retrouve ainsi les mêmes sensations et tous les jeux Game Boy de l’époque en une seule cartouche (l’avantage des 30 ans écoulés depuis), mais pas que…et c’est dans un prochain article détaillé qu’on fera le tour de la question.